(Actualisé avec démenti de Paris et éléments supplémentaires) BERLIN, 9 juillet (Reuters) - Bercy a démenti mardi l'existence d'un accord avec l'Allemagne en vertu duquel les deux pays auraient envisagé de soutenir la candidature du gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, à la tête du Fonds monétaire international (FMI). "Il n'y a pas d'accord de ce genre", a fait savoir un porte-parole du ministère français des Finances, via une déclaration transmise à Reuters, à propos d'informations publiées par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. Sans citer de source, le quotidien allemand écrit que Paris et Berlin ont un temps songé à Mark Carney, ressortissant à la fois canadien, britannique et irlandais, pour diriger le FMI au terme du mandat de son actuelle directrice générale, la Française Christine Lagarde, soit en 2021. La nomination annoncée de cette dernière à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) a toutefois rebattu les cartes. "Comme le ministre (Bruno le Maire-NDLR) l'a plusieurs fois déclaré, encore hier (lundi) en marge d'une réunion de l'Eurogroupe, personne ne peut se prévaloir du soutien de la France", a déclaré le même porte-parole de Bercy. "Les autorités françaises n'ont pas pris une telle décision", a-t-il ajouté, en soulignant la volonté de Paris de faire émerger un candidat consensuel en Europe. Un responsable français a déclaré ce week-end, que si la candidature de Mark Carney bénéficiait ça et là d'un certain engouement, la désignation d'un homme qui est "avant tout un Canadien" créerait un précédent dans la mesure où la direction du FMI est traditionnellement assurée par un Européen. Mark Carney, qui est né et a grandi au Canada, a dirigé la Banque du Canada de 2008 à 2013. Paris regarde avec intérêt d'autres candidatures possibles, comme celles de la danoise Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, ou du néerlandais Jeroen Dijsselbloem, qui fut président de l'Eurogroupe de 2013 à 2018, disait-on également ce week-end de source à Bercy. La direction du FMI a systématiquement été confiée à un Européen et la présidence de la Banque mondiale, l'autre grande institution financière née dans l'après-guerre, à un Américain. Cette règle n'est toutefois pas inscrite dans le marbre, d'autant que les pays émergents espèrent briser un jour ce pacte transatlantique. (Michel Rose à Parsi et Paul Carrel à Berlin, édité par)
FMI-Paris dément un accord pro-Carney avec l'Allemagne
information fournie par Reuters 09/07/2019 à 20:21

A lire aussi
-
Depuis les 25e Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, Ecorama reçoit Xavier Durand, directeur général de Coface . Guerre commerciale, flambée des défaillances d'entreprises, incertitudes géopolitiques : le climat mondial pèse lourd sur la croissance. Alors que ... Lire la suite
-
La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, l'attention des investisseurs se focalisant sur les négociations commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux à l'approche de la date butoir fixée par Donald Trump pour trouver un accord. L'indice ... Lire la suite
-
(BforBank compte actuellement 400.000 clients et non 300.000 clients, §7) par Bertrand De Meyer BforBank, la banque en ligne du groupe bancaire français Crédit Agricole, a creusé ses pertes en 2024 et dépassé les 600 millions d'euros de déficit depuis son lancement ... Lire la suite
-
(CercleFinance.com) - Alfa Romeo annonce que sa Junior Ibrida a été distinguée lors de la 30e édition des Trophées L'Automobile & L'Entreprise 2025, en décrochant la première place dans la catégorie véhicules à combustion interne des segments A et B. Ce prix,
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer